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jeudi 8 décembre 2011

Avec l’habitude du fromage sur lequel on peut Comté, j’en avais oublié qu’il y a des trous dans l’Emmental

Avec les copains du CA, on a très tôt décidé que « L’Assemblée Générale 2012 de l’association des amis de kikourou se fera à Marignane à l’occasion des 24h organisées par Le Solitaire pour le Téléthon » .
Ça tombe bien. En 2012, j’ai prévu de faire mon premier très grand Ultra et mon premier 100 km sur route, alors, pourquoi pas un premier 24h ?
Bien sur, je pourrais choisir le 6h ou le 12h, mais allez jusqu’à Marseille vaut bien un 24h et son objectif de 180 km.

L’AG réunit un beau plateau, nous sommes 7 membres du CA, dont le gratin : le président et le boss.

Mais revenons à l’objet de ce CR : les 24 h !

Parti le matin de Dijon, nous arrivons en début d’après midi à Marignane. Un petit tour de la ville pour visiter… pas de quoi en faire un fromage ! Faut dire que c’est l’hiver, et en semaine ! Ça doit être plus vivant à d’autres saisons.

Puis nous attaquons les premiers 2km de ligne droite du WE pour rejoindre le stade. Les dossards sont vite retirés. Les premiers copains salués.

Mais, le temps passe vite, il est déjà l’heure de rejoindre la ligne de départ. Nous sommes 46 à apprendre la patience. Le chronométreur nous offre une demi heure d’échauffement avant le départ.
Ma jupette est là pour m’encourager.

Et c’est parti !

Je découvre le tour d’1,141 km :
Une centaine de mètres sur la piste de vitesse,
Un petit tour sur la pelouse
LA montée du tour (environ 1,50 de dénivelée positive d’un coup)
LA descente caillouteuse
Une ou deux flaques d’eau à éviter,
Puis on tourne après le tas de compost
Un premier terrain de foot est longé
Un deuxième terrain est longé sur un sol compacté fin,
Puis on tourne à gauche pour continuer le tour du terrain, le sol est plus granuleux, mais toujours bien stable.
Encore un virage à gauche, l’étang de Berre est sur notre droite, mais on ne le voit pas, surtout en ce moment, il fait nuit,
A la fin des terrains de foot, quelques flaques d’eau pour animer la trajectoire,
Une petite rampe nous fait arriver sur le bâtiment du stade
Un virage à gauche, l’arche métallique est là et contera nos tours
Une descente goudronnée de 5 m pour permet de rejoindre l’anneau du stade
Que nous traversons pour atteindre la pelouse du terrain de foot principal
Nous longeons la grande longueur
Un virage à droite très marqué nous fait enclencher la diagonale du terrain,
Au bout, le ravitaillement et l’arche de départ
Que nous franchissons pour un autre tour.

La monotonie du parcours et la faible vitesse imposée par la durée de l’épreuve font qu’il est facile de parler avec tout le monde. Finalement, nous sommes assez nombreux à partir vers l’inconnu. Je fais la connaissance physique de plusieurs kikous du sud. C’est le coté sympa de l’épreuve.


Une centaine de mètres sur la piste de vitesse, un petit tour sur la pelouse, la montée du tour, la descente caillouteuse, une ou deux flaques d’eau à éviter, puis on tourne après le tas de compost, un premier terrain de foot est longé , un deuxième terrain est longé sur un sol compacté fin, puis on tourne à gauche pour continuer le tour du terrain, le sol est plus granuleux, mais toujours bien stable, encore un virage à gauche, l’étang de Berre est sur notre droite, mais on ne le voit pas, surtout en ce moment, il fait nuit, à la fin des terrains de foot, quelques flaques d’eau pour animer la trajectoire, une petite rampe nous fait arriver sur le bâtiment du stade, un virage à gauche, l’arche métallique est là et contera nos tours, une descente goudronnée de 5 m pour permet de rejoindre l’anneau du stade, que nous traversons pour atteindre la pelouse du terrain de foot principal, nous longeons la grande longueur, un virage à droite très marqué nous fait enclencher la diagonale du terrain,, au bout, le ravitaillement et l’arche de départ, que nous franchissons pour un autre tour. Une centaine de mètres sur la piste de vitesse, un petit tour sur la pelouse, la montée du tour, la descente caillouteuse, une ou deux flaques d’eau à éviter, puis on tourne après le tas de compost, un premier terrain de foot est longé , un deuxième terrain est longé sur un sol compacté fin, puis on tourne à gauche pour continuer le tour du terrain, le sol est plus granuleux, mais toujours bien stable, encore un virage à gauche, l’étang de Berre est sur notre droite, mais on ne le voit pas, surtout en ce moment, il fait nuit, à la fin des terrains de foot, quelques flaques d’eau pour animer la trajectoire, une petite rampe nous fait arriver sur le bâtiment du stade, un virage à gauche, l’arche métallique est là et contera nos tours, une descente goudronnée de 5 m pour permet de rejoindre l’anneau du stade, que nous traversons pour atteindre la pelouse du terrain de foot principal, nous longeons la grande longueur, un virage à droite très marqué nous fait enclencher la diagonale du terrain,, au bout, le ravitaillement et l’arche de départ, que nous franchissons pour un autre tour.

1h30 de course, je commence à me lasser. Je suis dans le bon rythme théorique pour tenir 24 h. Je passe le tour en presque 8 minutes, je marche sur les 100 m de la piste d’athlétisme. C’est ce qu’il faut pour tenir. Seulement voilà… c’est monotone !

Une centaine de mètres sur la piste de vitesse, un petit tour sur la pelouse, la montée du tour, la descente caillouteuse, une ou deux flaques d’eau à éviter, puis on tourne après le tas de compost, un premier terrain de foot est longé , un deuxième terrain est longé sur un sol compacté fin, puis on tourne à gauche pour continuer le tour du terrain, le sol est plus granuleux, mais toujours bien stable, encore un virage à gauche, l’étang de Berre est sur notre droite, mais on ne le voit pas, surtout en ce moment, il fait nuit, à la fin des terrains de foot, quelques flaques d’eau pour animer la trajectoire, une petite rampe nous fait arriver sur le bâtiment du stade, un virage à gauche, l’arche métallique est là et contera nos tours, une descente goudronnée de 5 m pour permet de rejoindre l’anneau du stade, que nous traversons pour atteindre la pelouse du terrain de foot principal, nous longeons la grande longueur, un virage à droite très marqué nous fait enclencher la diagonale du terrain,, au bout, le ravitaillement et l’arche de départ, que nous franchissons pour un autre tour. Une centaine de mètres sur la piste de vitesse, un petit tour sur la pelouse, la montée du tour, la descente caillouteuse, une ou deux flaques d’eau à éviter, puis on tourne après le tas de compost, un premier terrain de foot est longé , un deuxième terrain est longé sur un sol compacté fin, puis on tourne à gauche pour continuer le tour du terrain, le sol est plus granuleux, mais toujours bien stable, encore un virage à gauche, l’étang de Berre est sur notre droite, mais on ne le voit pas, surtout en ce moment, il fait nuit, à la fin des terrains de foot, quelques flaques d’eau pour animer la trajectoire, une petite rampe nous fait arriver sur le bâtiment du stade, un virage à gauche, l’arche métallique est là et contera nos tours, une descente goudronnée de 5 m pour permet de rejoindre l’anneau du stade, que nous traversons pour atteindre la pelouse du terrain de foot principal, nous longeons la grande longueur, un virage à droite très marqué nous fait enclencher la diagonale du terrain,, au bout, le ravitaillement et l’arche de départ, que nous franchissons pour un autre tour.

Je demande aux habitués de m’indiquer comment faire pour tenir… parce que je n’accroche pas au truc.

L’extase suprême du fulgu, c’est courir vite sur un single technique, si possible en descente… on en est bien loin !
Ici, le seul truc, c’est courir. La convivialité, les discussions, l’entraide, ça existe aussi sur les trails. Ici, ce qui différencie ce format aux autres, c’est qu’il faut aimer courir pour courir. Et, je crois que je n’aime pas ça !

Je n’aime pas courir !

Au moins, je n’aurai pas perdu mon temps en venant ici. j'en apprends sur moi.


Cela fait 2h30 que je cours, je n’ai fait que 24 km, il reste 7 huitième du temps à tenir, j’ai les cuisses déjà fatiguées, c’est sur, je n’arriverai jamais à ces 180 km objectifs !

Avec l’habitude du fromage sur lequel on peut Comté, j’en avais oublié qu’il y a des trous dans l’Emmental. Et justement, j’ai un trou dans le mental et les jambes en cancoyotte.

Je jette l’éponge, et vais rejoindre ma Jupette, toute seule dans sa chambre d’hôtel.

Nous passons une bonne nuit au chaud (il parait qu’il a plu), on se prend un agréable petit déjeuner et quand nous arivons au stade, il est presque 10h.

L’ambiance a un peu changé.
D’abord, il fait jour ! C’est plus agréable. Certains copains, ont fini de courir, on peut causer tranquille au bord de la piste et encourager ceux qui tournent encore.
Par solidarité, et pour compléter mon petit déj, je prends une bière…
Ça me donne un peu mauvaise conscience, alors je profite du départ des 6h de kkriss pour l’accompagner et rajouter quelques tours. Il faudrait quand même que j’arrive au marathon dans la journée…
Puis ma Jupette se lance et je fais des tours avec elle. Ça aussi, c’est sympa, c’est assez rare qu’on fasse une course ensemble. Quelques fois, je l’accompagne sur ses courses, mais là, c’est un peu nos deux courses en même temps.

Je m’arrête à nouveau pour aller tailler la bavette quand je vois Mathias et L’blueb arriver.
Mathias me dit qu’il veut tenter les 70 km en 6 h, ça fait du 12 de moyenne. Ça, ça me plait.
Land, Mathias et moi partons sur ce rythme.

Est-ce parce que j’ai déjà 36 km dans les pattes, mais je trouve le rythme élevé.
Normal, Land nous annonce qu’on a fait le tour en 4’30… quasi du 15 km/h !
Je regrette de n’avoir pas emmener mon GPS. On ralentit et on refait quelques tours avec Land avant qu’il ne lâche. Je reste seul avec Mathias et je suis son rythme. Enfin, j’essaye. Ça me permet de passer le marathon en 18h30… mon record !
Je tiens 5 tours et je décroche, ce n’est plus des jambes, c’est du fromage blanc. Je saurai plus tard qu’on tournait à presque 15, normal que j’ai du mal ! Quel coquin ce Mathias ! Moi qui croyais que c’était la fatigue qui me faisait souffler.

Je m’allonge vers le ravito pour encourager à nouveau.

Ma Jupette craque et s’arrête aussi. On passe un bon moment à tatailler, puis je me rends compte qu’avec le froid (je sais, on est à Marseille, mais la météo, elle, ne le sait pas), avec le froid, donc, j’ai les ischios tendus comme des cordes de piano. Je sens les fibres sous les doigts qui vibrent lorsque je les touche. Je me décide de refaire quelques tours pour la récup.

C’est reparti. Ça aussi, c’est sympa de fractionner.

D’abord doucement pour relancer la machine, puis plus vite, et encore plus vite (je suis de nouveau avec Mathias). Quelques temps plus tard, Land nous rejoint à nouveau. On tourne comme des avions. A hélices, mais des avions quand même.

Pendant que les irréductibles continuent d’avancer à pas mesurés, nous jouons comme des gamins, avec même un sprint final… je laisse Mathias gagner parce que c’est lui le Boss … et aussi parce que je n’arrive pas à tenir.

On rigole, on s’arrête et on encourage les plus forts qui tournent encore et encore.
Je suis impressionné par Xavhië qui garde le même rythme depuis le début. Il vient de passer 1er et ne lâche rien. Pourtant, le deuxième en veut lui aussi.


On rend les dossards. On rentre à l’hôtel avec Jupette pour prendre un bon bain chaud (chacun le sien ! je vous ai prévenu sur la qualité du lectorat). J’aurai fait 55 km (sur le stade mais 63 en tout – avec les allers-retours à l’hôtel pour ceux qui suivent) et Jupette en aura fait 18 (soit 24 km). Finalement, ça nous suffit.

De retour sur le stade, nous assistons à la finale. Xavhië aura réussi à garder sa place de leader !


Regroupement dans la salle couverte pour distribution des calendriers et vente d’articles de la boutique de l’association.

L’apéro est ponctué par les podiums qui voient beaucoup de kikous.

Malheureusement, nos retards d’organisation, nous obligent à manger par terre devant le président qui déroule le PowerPoint préparé. On a du bien travailler car tout le monde a approuvé à l’unanimité, même le Dingo.

Il se fait tard, les (vrais) sportifs sont fatigués, les locaux ont envie de rentrer chez eux, on termine notre WE sportif avec 2 km de marche vers l’hôtel.


Vous reprendrez bien une part de 24h ?
La question se pose. Est-ce que ça m’a plu ? Oui et non.
Oui, parce que c’est convivial, sans vraiment de stress pendant la course et qu’on a le temps de beaucoup parler avec les copains.
Non, parce que ce n’est pas une épreuve pour le fulgu ! on est bien loin des montagnes ! De la course en ligne où le type devant est bien devant dans le classement et pas 3 tours derrière. Que, forcément, je viens pour faire 180 km et qu’il ne faut pas amuser la galerie, mais que je n’ai pas assez de mental pour courir sans amusement.

Alors ? Oui ou non !
Ça peut être oui, mais je saurai que je viens juste pour le fun, par pour une perf.

Par contre, je reprendrai peut être une part seulement : pourquoi pas un 6h ? D’ailleurs, c’est par là que j’aurais du commencer, comme c’est écrit partout.



Et je laisse le mot de la fin de ce plateau de fromage à Mustang qui nous a offert alcools et fromages normands : « live heros»  (la vie des héros)