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dimanche 23 septembre 2012

Alésia: j'ai couru la Vercingétorix, 45 km

bin, j'en ai ch.é!


Jeudi, j'ai fait un tour entre midi avec montée de Talant qui m'a fait espérer avoir retrouvé mon niveau d'avant la gamelle.
Comme j'ai mis 4h50 aux cabornis, je pars avec ce chrono en tête, voir mieux, et essayer de me glisser dans le top 20
Sacré fulgurémon, ça faisait longtemps qu’il ne m’avait pas aiguillonné.

Le départ est à 9h. Comme la descente est la partie où je vais bien, je passe en tête le premier kilomètre… reste plus qu’à gérer le marathon qui suit…
 

Si je veux faire un chrono, il n’y a pas à tortiller, il faut courir, même en montée. Je devrais (peut être) craquer au 35ème, on avisera avec fulgurémon.
Vous vous en doutez, je ne reste pas premier et on me double, on me double. Du coup, je ne suis pas sérieux, je laisse mon cœur battre fort.

J’ai beau demander à mon cerveau de faire ralentir mes jambes, mais je crois que le diablotin se charge de perturber l’information.
La nature est bien faite, mes mollets prennent le relais de l’info et les jambes tournicotent moins vite. Dommage, on n’est qu’au tiers de la course. checking point : km 14, crampes prêtes, ampoule sous pied droit depuis4 km(j’aurais du mieux remettre ma semelle après avoir laver mes chaussures) c’est là que fulgurange m’aide à gérer.


Mais pas terrible, tous ceux qui me doublent vont plus vite que moi (pléonasme) et je n’arrive pas à les accrocher pour discuter. Un joli passage technique dans les éboulis mousseux et les rochers glissants me permettent de voyager de conserve un petit peu, mais ça ne dure pas longtemps… Amandine (qui m’a donné un coup pied dans le genou sur la ligne de départ) me rattrappe, j’arrive à tatailler un peu. Elle colle la première fille, sur qu’elle la grattera avant la fin. Au ravito, elle s’échappe.
Dans la montée qui suit, la troisième fille arrive. Elle est prête à en découdre. Dommage que je ne puisse assister à la bagarre. Je suis obligé de la regarder s’éloigner, tel le Lutin ;)

Et en haut, c’est le début de la fin, à la reprise de la course, une crampe dans le mollet gauche. Ça fait10 kmque je gère et il en reste 20… Alors, je marche. Heureusement, quelques descentes me permettent de courir, mais ce n’est pas la grande forme.
Depuis deux jours, je suis barbouillé. Jupette me suggère un smecta au petit déj. Mais, je n’aime pas prendre de médicaments, alors, je crâne. Mais maintenant, je ne fais plus le fier : je suis dans le dur et j’ai peur d’être dans le mou.
J’atteindrai clopin clopant le dernier ravito à 5 kmde l’arrivée pour être obligé d’aller me cacher dans un taillis. On voit qu’on est dans un pays d’élevage bovin, j’imite ! Tout ça ne participe pas à la bonne hydratation musculaire et courir m’est de plus en plus difficile… alors je marche.

Je ne vous raconte pas, fulgurémon fait la gueule.

On emprunte une route à 3 kmde l’arrivée, j’avance tellement fort qu’une automobiliste me propose de me ramener ; Vexé, je rends la route et je repars en courant…20 m et je marche. J’ai même mal aux muscles dorsaux.

Ah, enfin une descente ! seulement, ça me secoue les boyaux…alors je marche ! En bas, un kikou, dont j’ai oublié le nom (il ne fait pas bon courir et veillir) prend gentiment de mes nouvelles et me présente son copain avec qui je vais (presque) finir. Le bougre est capable de faire le tour de la statue en courant…
Les 6 heures de courses viennent surement de sonner !
je suis loin de mon objectif ! mais je vois bien ce qu’il me reste à faire pour la suite : remusculation (dorsale et adducteurs entre autre) et surtout, sorties longues, je manque cruellement de foncier.

La course est belle mais fait plutôt 47 que 45 (ou 43 sur le profil en long). Tient ! il n’a pas plu, ça faisait longtemps en ce qui me concerne et on a même eu chaud après midi au soleil, le balisage est parfait, les bénévoles sont nombreux et très sympas, le relief est mouvementé.
Jupette est contente de son 15 qui en fait 17 ou 18. On reviendra surement l’an prochain.
Mais je ne referai pas mon Vercingétorix. Vous savez, le mec qui a beaucoup frimé au début, mais qui a fini décapité… 

Toutes les photos sont de Laurent JACQUENET et m'ont gentiment été envoyées ce soir